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NL Heads-Up: Introduction
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SUJET: NL Heads-Up: Introduction

NL Heads-Up: Introduction le 22 octobre 2010 à 11:35 #52151

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Introduction

Dans cet article:
- avec quelle gestion de la bankroll jouer
- la taille de la variance
- l'importance des aspects psychologiques
- où jouer profitablement en heads-up
- comment trouver des adversaires faibles

En tant que bon joueur No-Limit, vous pouvez gagner beaucoup d'argent en étant supérieur à vos adversaires. Et c'est en heads-up que cette supériorité est le plus mise en valeur. Vous y êtes en tête à tête face à un joueur inférieur, et ne devez pas le "partager" avec d'autres bons joueurs.

Cet article vous propose une introduction au jeu heads-up en No-Limit Hold'em. Vous apprendrez ce dont vous avez besoin pour commencer dans cette variante, et ce que vous devez observer avant de vous asseoir à la table.

De quoi avez-vous besoin pour débuter ?

Il vous faut au moins 50 tapis
Si vous avez joué en Full Ring ou Shorthanded jusqu'à présent, alors vous êtes habitué à jouer avec une gestion de la bankroll exigeant entre 20 et 30 tapis de votre limite actuelle, afin d'avoir une marge confortable, et ne pas devoir redescendre à la moindre série de malchance.

En heads-up, où le jeu est nettement plus loose et agressif, cette marge ne suffit pas. C'est la raison pour laquelle la variance augmente et il vous faut une plus grosse bankroll. 50 tapis est un minimum absolu, même aux limites basses.

Et 50 stacks est d'ailleurs une gestion de la bankroll assez agressive. Si vous n'êtes pas si sur de vous, ou si vous partez aisément en tilt, alors vous devriez prendre une marge encore plus conséquente. 100 tapis n'est pas exagéré, et n'est même pas considéré comme une gestion particulièrement prudente. Une gestion de 150 buy-ins peut être envisageable pour les adeptes de BRM prudents.

Si vous vous sentez nettement plus fort que votre adversaire (à la limite suivante) et êtes psychologiquement assez solides pour encaisser le revers d'une redescente rapide, alors des shoots à la limite supérieure sont envisageables. Mais restez réaliste ! Vous pourriez bien y perdre très vite une grosse partie de votre bankroll.

Pour les débutants de cette variante, les shoots aux limites supérieures doivent rester tabous. C'est l'amélioration de votre propre jeu et une montée douce et pérenne qui doivent être privilégiées. C'est pourquoi vous devez vous évaluer honnêtement, et sélectionner une gestion de la bankroll adaptée à vos qualités et défauts.

En heads-up, la variance est énorme
La variance est nettement plus élevée en heads-up que dans les autres variantes du No-Limit Hold'em. Des swings de 10 tapis ou plus n'ont rien d'exceptionnel, et on peut perdre beaucoup d'argent même en jouant bien.

Durant une session de No-Limit Hold'em heads-up, il n'est pas exceptionnel d'être de 20 tapis au-dessus ou endessous de l'all-in EV.

L'aspect psychologique du heads-up
La psychologie est très importante en heads-up. Il y a beaucoup de hauts et de bas liés à la chance, beaucoup de bad beats et de downswings. De plus, beaucoup de joueurs ont, à tort, le sentiment d'être dans une compétition face à leur adversaire. La satisfaction de l'ego devient alors plus importante que le véritable objectif que l'on doit poursuivre : jouer son meilleur poker.

Pour ces raisons, il n'est pas surprenant que beaucoup de joueurs heads-up tiltent de temps en temps. Même si l'on a un gros edge face à son adversaire, on peut ainsi perdre beaucoup d'argent. Il est donc indispensable que votre priorité en heads-up soit d'être résistant au tilt.

En revanche, si votre adversaire part en tilt, cela représente un avantage important pour vous. Contrairement aux parties en shorthanded ou en full ring, vous avez ici jouer le joueur pour vous tout seul, et l'argent de ses erreurs tombe exclusivement dans votre escarcelle, à terme.

Dans certaines situations, il peut même être profitable de choisir un move qui, de manière isolée n'a pas l'EV maximale, mais aura de fortes chances de faire tilter votre adversaire. Les mains avec une cote implicite élevée gagnent souvent en valeur dans ces situations.

Vous devriez toutefois être prudents avec de tels moves. Si vous ne connaissez pas assez bien votre adversaire, vous risquez de perdre ainsi pas mal d'argent.

Où pouvez-vous jouer ?

De nos jours, presque toutes les plates-formes offrent du No-Limit hold'em heads-up. Sur certains sites, on trouve bon nombre d'adversaires, et sur d'autres, il ne se passe pas grand chose.

Ne pas payer trop de rake
En heads-up, vous êtes impliqué dans toutes les mains. Comparé au Full Ring ou au shorthanded, vous payez donc nettement plus de rake. Cette rake supérieure est difficile à rattraper, même contre des joueurs faibles.

C'est pourquoi il y a un "rakecap" (plafonnement de la rake) assez bas en heads-up. Cela signifie que la rake par main est limitée à un certain montant.

Ne jouez que si la rake est plafonnée au maximum à 2 BB de la rake, même si vous êtes largement meilleur que votre adversaire. Si le plafonnement est très bas, alors vous pouvez même jouer aux limites faibles :

Rakecap / Limite minimale

$0.20 / NL10

$0.50 / NL25

$1 / NL50

$2 / NL100

$3 / NL200


Sélection des tables

Maintenant que vous savez ce qu'il vous faut pour pouvoir envisager de jouer en heads-up, vous pouvez choisir vos tables et vous y asseoir.

Reconnaître les mauvais joueurs
En heads-up, on peut assez aisément distinguer les fish et les regulars. Un regular est un joueur qui joue à une limite donnée de manière fixe. Il a un edge contre la plupart des fishs et a un jeu solide pour cette limite.

Un fish est un joueur faible, qui essuie des pertes à long terme. Il joue sans la moindre ambition professionnelle, et ne se penche pas assez intensivement sur ce qui serait important pour réussir au poker.

Aux limites inférieures, il y a beaucoup de fishs pour peu de regulars. C'est pourquoi, dans un premier temps, il n'est pas nécessaire de jouer contre les regulars, même si vous avez un edge contre certains d'entre eux.

Aux limites inférieures, l'astuce consiste donc à reconnaître quel joueur n'est pas un regular, afin de pouvoir contre lui.

Particularités d'un regular :

- Multitabling
La plupart des regulars jouent à plus d'une table. Vous aussi, vous ferez sans doute du multitabling, passé la période d'adaptation. Évitez de jouer contre un joueur qui joue sur plusieurs tables en même temps.
- Attendre d'autres joueurs
Beaucoup de regulars font de la sélection de table ainsi : ils s'asseyent à une table libre, et attendent un autre joueur. Les joueurs que vous voyez régulièrement dans le lobby, assis à une table vide au lieu de s'asseoir à une autre table avec un joueur sont donc souvent des regulars. Surtout s'ils attendent sur plusieurs tables.
- Jeu solide
Ce point se passerait presque d'explication. Si vous jouez contre un adversaire et n'arrivez, après un certain temps, toujours pas à trouver de grosses erreurs dans son jeu, alors c'est qu'il n'est sans doute pas un fish, et n'est donc pas un adversaire adapté pour vous.

Les particularités d'un fish :

- Singletabling
Contrairement aux regulars, les fishs multitablent rarement. Puisqu'ils ne jouent pas avec une attitude professionnelle, ils ne cherchent pas à jouer le plus grand nombre de mains possible. Si un joueur est assis à une seule table, alors, il s'agit souvent d'un fish.
- Pas de tapis complet
Beaucoup de fishs tendent à ne pas entrer à la table avec les 100 big blinds standards. Tandis qu'un regular joue généralement avec le buy-in maximal, afin de pouvoir profiter pleinement de son edge, un fish ne fait pas attention à ce genre de choses. Si un joueur a un tapis de moins de 100 BB, c'est généralement qu'il s'agit d'un fish.

Attendre vous-même les joueurs
Comme déjà évoqué, la technique d'attendre à une table qu'un joueur vienne s'asseoir est devenue standard chez beaucoup de regulars.

Vous vous installez donc à une table. Lorsque quelqu'un vient s'y asseoir, vous devez essayer de jouer quelques mains de manière solide, et de déterminer si vous avez un edge suffisant, ou si il vaudrait mieux aller chercher un autre adversaire.

Il est ici important de ne pas vous accrocher trop aux petites erreurs de votre adversaire, si vous ne pouvez pas les exploiter de manière optimale. Aux limites basses, il y a largement assez de fishs avec des gros leaks.

Il est plus agréable de jouer contre ces fishs, et vous y gagnez plus d'argent, à long terme, que contre les mauvais regulars.

En résumé

En heads-up, la variance est grande. C'est pourquoi il est important d'avoir une grosse bankroll afin de pouvoir compenser sans problème les swings plus importants.

D'autre part, il est essentiel de travailler intensément l'aspect psychologique du poker. Un bon joueur de heads-up est très résistant au tilt et peut bien évaluer la psyché de son adversaire.

Si vous désirez tenter votre chance dans cette variante du poker, vous devriez à tout prix vérifier que vous ne payez pas trop de rake. Au début, vous devriez également éviter de joueur contre de bons joueurs lorsque cela n'est pas nécessaire. Il y a assez de fishs aux basses limites.
Et c'est qui qui rigole maintenant?
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