Avec cette qualification héroïque à Chelsea, le PSG version qatarie tient son match référence en Europe. Mais l'histoire du club est riche en souvenirs. Venez, on ouvre l'album.

Dix valeureux Parisiens ont résisté à douze adversaires, hier, et ont écrit un nouveau chapitre de la grande histoire de leur club. Il ne s’agissait pourtant que d’un huitième de finale, mais tous les ingrédients de l’ivresse étaient là. Les supporteurs ont bien bu, eux aussi, et nous leur proposons ce Top 5 des exploits européens du PSG. À vous de les remettre dans l’ordre, selon vos préférences… du moins si vous avez les idées claires.

1. Chelsea - PSG : 2-2

11 mars 2015, huitième de finale retour de la Ligue des Champions.



Que faut-il pour qu’un match de football entre dans la légende ? De la dramaturgie, déjà. Des grands joueurs qui tombent – Zlatan – et des plus petits qui se révèlent au très haut niveau – ah, Marco... il mio amore... Cela implique aussi une alliance contre un ennemi commun, Diego Costa, de celle qui vous soude un bar entier et fait oublier la pinte de bière trop chère. Puis le but décisif en toute fin de prolongation, comme la chute d’un film fantastique que l’on devinait. L’injustice réparée, le supporteur peut aller dormir avec l’impression que le football, malgré le nul, a choisi le camp des vainqueurs. Voilà, ce n’est pas plus compliqué que ça.


2. PSG - Real Madrid : 4-1

18 mars 1993, quart de finale retour de la coupe UEFA.



Défait 3-1 à Madrid, le PSG pense avoir fait le plus dur après le but du 2-0 inscrit par David Ginola à la 80e. Quand Valdo marque le troisième à la 89e, le staff ouvre déjà les bouteilles de champagne. Sauf que Zamorano surgit à la 94e pour envoyer, croit-on alors, les deux équipes en prolongation. Et là, le destin décide de sourire à un anonyme, un joueur de club, défenseur, jamais à la une des journaux. Ce soir-là, Antoine Kombouaré n’en fait qu’à sa tête : sur un dernier coup franc à la 96e, il monte et catapulte le ballon dans les filets de Buyo. Quatre buts marqués contre le Real, et sans Casillas s’il vous plaît.


3. PSG - Steaua Bucarest : 5-0

27 août 1997, barrages de la Ligue des Champions.



Plus personne n’utilise un fax aujourd’hui. En mémoire du PSG ? En 1997, le club de la capitale reçoit par fax l’annonce de la suspension de Laurent Fournier. Un employé l’oublie dans un tiroir et le milieu de terrain est aligné à l’aller en Roumanie. Match perdu 3-0 sur tapis vert et honte intersidérale. Toutefois, Paris est magique et Leonardo dirige l’école des sorciers du Parc : 5-0 au retour et un match énorme du Brésilien, auteur de quatre passes décisives. Raï (triplé), Marco Simone et Florian Maurice sont les buteurs. PSG - Bucarest, ou la victoire de l’homme sur la machine.


4. PSG - Liverpool : 3-0

10 avril 1997, demi-finale de la Coupe des vainqueurs de coupe.



À l’aller, à Anfield, les Anglais marchent seuls : Paris, dominé, s’incline 2-0 sur des buts de Robbie Fowler et Mark Wright. Le tenant du titre, au bord de l’élimination, trouve pourtant les ressources pour s’imposer au Parc. Leonardo ouvre le score en profitant d’une erreur de David James, déjà au sommet de sa médiocrité. Avant la pause, Benoît Cauet égalise sur l’ensemble des deux matches puis Jérôme Leroy – oui, il jouait déjà à l’époque – inscrit le 3-0. La messe est dite et Paris se qualifie pour sa deuxième finale européenne consécutive. Le FC Barcelone de Ronaldo brisera ses rêves de doublé.


5. PSG - Porto : 2-0

20 octobre 2004, phase de poules de la Ligue des Champions.



Parfois, ce n’est pas le match en lui-même qui reste dans les mémoires collectives, mais un geste : la talonnade de Madjer, le coup du crapaud du Mexicain Blanco ou le contrôle loupé du Marseillais Koji Nakata dans la neige. Ainsi, PSG – Porto vaut surtout pour le but incroyable marqué par Charles-Édouard Coridon. Sur le coup, le joueur semble glisser sur un morceau de savon volé dans la douche. « Une saison catastrophique et souvent les gens, pour ne pas me vexer, ne parlent que de mon but avec le PSG », se souvient aujourd’hui le joueur, pour toujours associé à ce moment de grâce.
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